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Aides à l'exportation : toujours des zones d'ombre après les promesses de la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur

Dernière mise à jour : 10 janv.



En novembre dernier les entrepreneur(e)s bruxellois(es) découvraient qu’ils n’avaient plus accès aux aides à l’exportation ni pour la fin 2023 ni pour l’année 2024… L'enveloppe de 4,1 millions d'euros était purement et simplement supprimée.


La secrétaire d’Etat socialiste au Commerce extérieur indiquait au moment de la discussion budgétaire du 20 novembre que «4.000 euros - à savoir le montant moyen d’une aide à l’exportation - ce n’était pas cela qui allait provoquer la délocalisation des entreprises, faisant croire que ce genre de montant ne fait pas la différence... Mais c’est tout l’inverse qui est apparu. Quelque 150 entreprises bruxelloises, dont beaucoup de start-ups, pour qui ces aides sont extrêmement précieuses, se sont mobilisées pour exprimer leurs besoins. En effet, des engagements étaient déjà pris, des acomptes donnés…, avant cette coupe abrupte de l’enveloppe. Et, quand on a un chiffre d’affaires annuel de 150.000 euros car on démarre, 4.000 euros c’est important.


Dans la foulée, mon collègue David Leisterh et moi avons écrit au gouvernement et à la secrétaire d’Etat, qui est restée muette. Nous avons ensuite déposé un amendement en séance plénière de fin décembre, avec aussi les Engagés et le CD&V, afin de modifier le budget régional en vue de restaurer l’enveloppe de ces subsides. Amendement rejeté par la majorité.


Ce lundi 8 janvier, j’ai enfin pu interpeller la secrétaire d’Etat en commission des finances à ce sujet. Celle-ci a indiqué qu’1,5 million d’euros viendrait aider les entreprises ayant déjà introduit un dossier de demande. C’est une enveloppe fortement rétrécie qui laisse plusieurs interrogations :

Où ce montant a-t-il été trouvé alors que nous avons eu des semaines d’échange sur le budget et que rien n’a alors bougé ? Quels critères seront utilisés pour déterminer les bénéficiaires de cette enveloppe réduite à un tiers ?


La secrétaire d’Etat annonce également une réforme pour avril, laissant en suspens ce qu’il en sera pour le second semestre de cette année, la législature se terminant le 9 juin.


Au MR, nous sommes particulièrement attentifs aux finances régionales, dont l’endettement en 2024 atteint presque le milliard. Mais ce n’est pas dans le soutien au développement des entreprises, créatrices de richesses et d’emploi, que l’on doit couper à Bruxelles. Pourquoi n’a-t-on pas évalué et rationalisé, par exemple, le volet du commerce extérieur de l’agence régionale Hub. Brussels ?


Cette réponse tardive et faible est décevante. Elle montre une incompréhension de la secrétaire d’Etat et du gouvernement régional par rapport aux priorités du monde économique bruxellois. Mobilité et stationnement en totale rupture, blocages administratifs, taxes locales débridées dans certaines communes, aide de crise énergétique inopérante, et aujourd’hui coupes claires dans les aides à l’exportation…


Pour le MR, il s’agira de réveiller Bruxelles sur l’importance de celles et ceux qui y prennent des risques, et sur le respect qu’ils et elles méritent.

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