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Des aides à l’embauche… Vraiment ?

Fin décembre 2021, la Région Bruxelles-Capitale comptait 87.295 chercheurs d’emploi.


Dans ce contexte, je suis revenue au Parlement auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bernard Clerfayt, au sujet de l’évolution des aides à l’embauche, en particulier la prime Phoenix, mise en place par le gouvernement bruxellois comme réponse aux impacts de la crise du Covid sur le marché de l’emploi, et la prime Activa, active depuis 2017 et qui consiste sur le long terme en une allocation de travail pouvant être déduite du salaire net du travailleur.


Dans sa réponse, le ministre indique qu’au 3 novembre 2021, Actiris recensait pour la prime Phoenix 1.213 engagements. Comme je l’ai déjà souligné, cela reste peu par rapport aux ambitions du Gouvernement bruxellois, même si le ministre explique à nouveau que l’intervention du gouvernement fédéral avec la prolongation du chômage temporaire atténue l’arrivée de nouveaux chercheurs d’emploi. Pour rappel, le gouvernement avait prévu 30 millions d’euros et n’en a liquidé que 2,5 pour cette mesure.


©Actiris


En ce qui concerne Activa, les chiffres annoncés pour 2021 sont de 1.541 personnes engagées pour les six premiers mois. Le budget utilisé pour la totalité de l’année 2021 est en outre inférieur de 5 millions par rapport à 2019. Quand les chiffres du chômage demeurent élevés, ces résultats interrogent sur l’efficacité de ces primes. Cela ne va pas.


Je déplore également que le ministre annonce une évaluation des aides à l’embauche pour la seconde moitié de l’année 2022. Cela fait un an de perdu par rapport au timing envisagé ! Que s’est-il passé entre-temps ? Depuis 2017, année de son entrée en vigueur, nous n’avons toujours aucune évaluation de l’aide Activa...


Soulignons que, dans cette évaluation, il faudra, comme le demandent les représentants des classes moyennes, revoir les conditions d’engagement des primes et en particulier la durée minimum de 6 mois. Ceci est d’autant plus important en temps de crise, où les PME doutent du lendemain. Il faudra également comparer les incitants bruxellois avec d’autres modèles, comme la prime Sesam en Wallonie, qui a prouvé son efficacité.


La Région de Bruxelles-Capitale détient malheureusement la première place du taux de chômage le plus important de Belgique. Nous nous devons d’avoir des aides à l’embauche efficaces.

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