Rima Hassan à Bruxelles pour un événement EcoloJ : Valérie Lescrenier mandate une enquête !
- cbarzin
- 9 avr.
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Bruxelles, le 8 avril 2025 - Ce jeudi, lors de la commission Jeunesse du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Clémentine Barzin, députée MR, a interpellé Valérie Lescrenier à propos de l’organisation par EcoloJ d’un colloque en présence de Rima Hassan, députée européenne LFI, connue pour ses propos polémiques, notamment sur Gaza. La députée bruxelloise a souligné l’incompatibilité de cette initiative par rapport aux missions pour lesquelles l’organisation bénéficie du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Brochures invitant à assommer des policiers et des patrons avec une pancarte pour obtenir une augmentation salariale, photomontage montrant Theo Francken en uniforme nazi ou encore publication sur les réseaux sociaux des stickers prétendant que «la police assassine», ce n’est pas la première fois que les initiatives de l’organisation de jeunesse EcoloJ suscitent le débat au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Il semble que les initiatives d’EccoloJ soient le plus souvent aux antipodes de sa mission première consistant à former des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires (CRACS). Mission pour laquelle, rappelons-le, l’organisation perçoit une subvention de la Fédération Wallonie-Bruxelles », a déclaré Clémentine Barzin, députée MR, lors de la commission Jeunesse.
Au centre du débat, la dernière initiative en date d’EcoloJ d’une journée de débat le 5 avril, en présence notamment de la députée européenne de « La France insoumise », LFI, Rima Hassan. Une personnalité controversée et connue pour ses propos polémiques notamment sur Gaza. En février dernier, elle a déclaré que « le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international ». L’élue répondait à une question du journaliste Jean-Jacques Bourdin lui demandant si elle considérait que le groupe palestinien était un « mouvement de résistance ». Des propos condamnés par le ministre français de l’Intérieur.
Précisons aussi qu’au printemps 2024, Rima Hassan, alors candidate sur la liste LFI pour les élections européennes, avait été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Elle avait alors expliqué que sa convocation était consécutive à une interview accordée en novembre 2023 au média Le Crayon. Dans un extrait, maintenant supprimé, on voyait Rima Hassan dire qu’il est « vrai » que le Hamas mène une action légitime contre Israël.
« Je ne peux que m’indigner quant à la venue de Madame Hassan à Bruxelles, d’autant plus quand ce genre de rencontre est initiée par un organisme soutenu par des deniers publics. Ajoutons à cela, un contexte marqué par l’augmentation de l’antisémitisme depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023 » a précisé Clémentine Barzin.
La libérale a également insisté sur le devoir des politiques de protéger toutes les minorités. En rappelant la position du Mouvement réformateur en la matière qui condamne fermement tout acte antisémite, comme tout acte raciste.
De son côté, Valérie Lescrenier, la ministre de la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, a confié n’avoir pas été informée de la tenue de cet événement. Au regard de la mission confiée à l’organisation, qui consiste notamment à développer l’esprit critique des jeunes, elle a souligné l’importance de leur proposer des informations variées.
« À partir du moment où une organisation de jeunesse invite une personne qui assène comme vraies des considérations polémiques, relatives à une organisation terroriste dont elle légitimerait l’action, je m’interroge sur la manière dont la mission de développement de l’esprit critique et la diversité d’informations ont pu être assurés par EcoloJ lors de l’événement du 5 avril », conclut la députée libérale.

La ministre a précisé avoir mandaté son administration pour éclaircir cette situation. Pour Clémentine Barzin, il est évident que si les contrôles révèlent que les missions confiées à l’organisation de jeunesse ne sont pas respectées, le subventionnement par la Fédération Wallonie-Bruxelles devra être remis en question.
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