Perdre un emploi est une tuile, pour soi et pour sa famille. Pour garder un maximum de marge de manœuvre au moment où on se retrouve au chômage et faciliter la capacité de rebondir sans trop changer de vie, nous voulons, en tant que libéraux, augmenter le montant des allocations au début de cette période.
Nous voulons aussi proposer aux chercheurs d’emploi les meilleurs leviers pour rebondir.
A Bruxelles, 80 % des offres d’emploi spécifiant des exigences linguistiques exigent la connaissance du français et du néerlandais, c’est pourquoi nous proposons au début de la période de chômage un test linguistique obligatoire pour tout chercheur d’emploi. Dans la suite de ce test, celui ou celle qui a échoué devrait accepter des cours de langues après 6 mois de chômage.
Afin de renforcer les formations en langues prodiguées gratuitement par la Région, nous voulons mettre le paquet sur certaines outils, notamment la plateforme d’apprentissage en ligne Brulingua et les chèques langues.
Dans le même esprit, nous sommes favorables à un service communautaire obligatoire, en dernier recours, au bout de deux ans de chômage. En Flandre, les demandeurs d’emploi de longue durée seront désormais réinsérés dans la communauté locale via des tâches socialement pertinentes auprès des pouvoirs locaux, des ASBL et des écoles. Ce stage, en ce qu’il offre une possibilité de découvrir certains domaines et certaines aptitudes personnelles, est surtout un levier d’intégration sociale et socioprofessionnelle. Un système comme celui-ci est de nature à remettre les chercheurs d’emploi dans le circuit du travail de façon positive et de nourrir également leur estime de soi et leur sentiment de citoyenneté.
Notre parti est favorable à une politique de chômage beaucoup plus ambitieuse que ce qu’elle n’est actuellement. L’activation des chercheurs d’emploi, compétence dédiée aux régions depuis la 6e réforme de l’Etat, est indispensable pour mieux orienter les personnes vers un retour au travail, pour leur autonomie, pour leur liberté.
Le gouvernement bruxellois PS-Ecolo-Défi vient de faire passer le dispositif du « bilan de compétences », visant à faire le point avec le chercheur d’emploi sur ses connaissances linguistiques, professionnelles et ses aptitudes générales afin de lui proposer une formation appropriée. Mais ce bilan n’est pas obligatoire, cette coalition préférant l’accompagnement à l’obligation… Nous sommes convaincus au MR que fixer des dispositifs clairs est au bénéfice du chercheur d’emploi. C’est également logique dans un Etat-Providence où la solidarité doit pouvoir être associée à des droits mais aussi à des devoirs.
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