Bruxelles, le 22 novembre - Ce mercredi, en commission des affaires économiques, la députée bruxelloise, Clémentine Barzin, a interrogé le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt, concernant la mise à l’emploi des Ukrainiens. Résultat ? La Région bruxelloise a dépensé un budget total de 3,8 millions d’euros en seulement deux ans pour permettre à un tiers des chercheurs d’emploi d’origine ukrainienne inscrits chez Actiris d’accéder à l’emploi.
Voilà plus de 1000 jours que le président russe lançait l'invasion de l’Ukraine en ouvrant plusieurs fronts dans l'est, le nord et le sud du pays. Cette guerre a forcé de très nombreux Ukrainiens à fuir le pays pour survivre. C’est alors que l’Europe a activé la directive temporaire de protection pour accueillir dignement ces nombreux réfugiés de guerre.
Depuis lors, de nombreux ressortissants de ce pays se sont installés en Région bruxelloise et font partie intégrante de notre société. Mais qu’en est-il de leur intégration sur le marché de l’emploi ? C’est la question que la députée, Clémentine Barzin, a souhaité poser au Ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt.
En effet, en 2022 ce dernier a mis en place en concertation avec Actiris, une stratégie d’accompagnement spécifique pour les chercheurs d’emploi ukrainien prévoyant notamment des séances d’information, un guichet spécialement dédié aux personnes ukrainiennes, dans leur langue ou encore la présence d’interprètes sociaux pour accompagner la population dans leurs démarches avec Actiris.
Interrogé en commission des affaires économiques et de l’emploi, ce mercredi au Parlement bruxellois, le ministre a dévoilé les derniers chiffres concernant la mise à l’emploi des réfugiés ukrainiens sur le territoire bruxellois. Ainsi sur 5.383 chercheurs d’emploi ukrainiens inscrits chez Actiris, seuls 1.575 ont présenté, selon les termes du ministre, une « action de travail », soit 29%. Une politique d’accompagnement pour laquelle le gouvernement a débloqué une enveloppe totale de 3,8 millions d’euros depuis 2022.
« Ces chiffres sont interpellants vu le montant déployé et le résultat in fine sur l’insertion des réfugiés ukrainiens sur le marché de l’emploi ! Si l’on regarde du côté de la Flandre, on remarque un taux d’emploi de près de 52% ce qui marque une nette différence avec Bruxelles. Mener des politiques c’est très bien mais quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faut pouvoir mener des analyses approfondies ! », explique Clémentine Barzin, députée bruxelloise du groupe MR.
Pourquoi un tel écart avec nos voisins néerlandophones ? Le ministre pointe la structure économique de la Région bruxelloise et son exigence en termes de qualification.
« Je ne suis pas d’accord ! Aujourd’hui, on compte 102 métiers en pénurie à Bruxelles dans lequel on retrouve des secteurs où il n’est pas nécessaire de détenir un haut niveau de qualification ! » précise Clémentine Barzin.
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